Pourquoi BISCAYE ?

10 novembre 2018

 

Cette semaine nous revenons sur une question qui nous est régulièrement posée : Pourquoi avoir choisi le Trois Mâts Goélette « BISCAYE » ?

L’objet de l’association Trois-Mâts Basque tel que stipulé dans nos statuts est :
– d’organiser toutes les démarches nécessaires à la conception, la construction puis l’exploitation d’un grand voilier et d’un musée en vue de la plus grande diffusion de la culture maritime et plus particulièrement la culture maritime Basque.
– de mobiliser et de rassembler un territoire et une population autour d’un chantier spectacle et d’un musée.
– de construire un modèle de grand voilier, puisque ceux-ci sont devenus plus rares, et puis lors de la navigation, de sauvegarder et de diffuser le savoir-faire propres à ces gréements.
– de permettre au plus grand nombre d’embarquer avec nous ou de visiter le navire à quai et d’acquérir connaissances et savoir faire, en mer ou à quai.
– d’œuvrer en mettant ses moyens à disposition d’associations aidant des enfants malades et en leur permettant de découvrir de nouveau horizons.

Dès ses prémices le projet Trois-Mâts Basque s’est soucié de construire une réplique alliant les intérêts culturels et techniques et surtout permettant par la suite une exploitation économiquement viable.

Les arbitrages fondamentaux ont été nombreux :
– Construction en acier ou en bois.
– Taille raisonnable en termes de budget de construction puis d’exploitation mais présentant une capacité et un confort permettant l’accueil de tous les publics ainsi qu’un bon bilan d’exploitation.
– Intérêt historique, notamment selon la vocation du modèle : pêche, commerce ou militaire ; les échantillonnages de ces derniers constituant un surcoût.
– Ancienneté du modèle, les gréements les plus anciens nécessitant des équipages plus nombreux

Il fallait de plus que le navire choisi ait une histoire remarquable dont assez d’éléments soient parvenus jusqu’à nous, son histoire devant évidemment être étroitement liée au Pays Basque. Dernière incontournable obligation il fallait disposer d’un maximum d’éléments techniques pour construire une réplique la plus fidèle possible.

Assez rapidement s’est imposée une typologie : navire en bois, d’une longueur de 30 à 40 mètres, construit à partir du milieu du XIXème siècle et affecté à la pêche ou au commerce. Ensuite est venu un long travail de recherches en archives pour dégoter la perle rare qui collerait au mieux avec toutes ces exigences.

Biscaye à Bayonne

Après quelques autres pistes intéressantes et au bout de quelques mois est apparu « BISCAYE » qui présentait beaucoup d’avantages :
– C
onstruit à Bilbao, il a successivement appartenu à des armateurs de Biscaye, du Gipuzkoa puis du Labourd, les trois provinces maritimes basques.
– Au-delà de l’intérêt transfrontalier, son dernier nom, « BISCAYE » est internationalement associable au Pays Basque.
– Sa vocation de navire de commerce permet de raconter le commerce maritime local (café, cacao, rhum …) et également la pêche à la morue, activité emblématique de nos ports.
– Son gréement comportant des voiles carrées, permettra de sauvegarder et de transmettre un savoir faire nautique devenu rare.
– 
D’assez nombreux documents de sa longue carrière ont déjà été retrouvés en archive et les recherches continuent. Ses lointaines navigations d’antan nous permettront de naviguer sur ses traces à bord de sa réplique, autant sous des latitudes froides que sous les tropiques.
– Sa fin tragique, s’inscrit dans une catastrophe de portée internationale, bien qu’un peu oubliée de nos jours.
– Le devis estimé de construction est bien calé, tant avec la capacité déjà qualifiée de nos mécènes qu’avec les autres opportunités mobilisables (visites chantiers, subventions …).
– Sa taille et son gréement exigeront un équipage inférieur à 10 marins mais permettront d’embarquer au moins vingt cinq personnes pour de longues navigations et quasiment le double pour des sorties à la journée, tout cela déterminant un bilan d’exploitation économiquement équilibré.

NB : les détails : armateurs successifs, types de navigation, ports fréquentés, circonstances de la perte …. feront l’objet d’informations complémentaires détaillées lors de prochaines éditions.