Un bien joli témoignage

4 mai 2022

Un bien joli témoignage

 
Henri BELLAY nous a envoyé un bien joli témoignage ravivé à l’occasion du baptême de Alba et d’un article du journal Sud-Ouest à propos du Chantier Naval MARIN. Avec son autorisation nous le partageons avec vous tous.
 
« Bonjour à tous,
 
L’article de Sud-Ouest du 20 avril dernier, consacré à l’avenir du chantier Marin et que vous avez reproduit, a retenu toute mon attention.
 
En effet, outre le devenir du chantier, il y est question du lancement d’Alba, magnifique réplique de chaloupe sardinière, témoignage vivant du patrimoine maritime luzien, admirablement réalisée par le chantier.
 
Et notamment cette phrase qui m’a interpelé: « La coque s’est lentement formée, puis les centaines de pièces et milliers de coups de peintures ont lentement donné corps à cette chaloupe sardinière dont seuls les centenaires pourraient garder un vague souvenir de l’activité sur la baie de Saint-lean-de-Luz ».
 
Oui, si les potentiels centenaires étaient toujours là, ils pourraient à coup sûr témoigner, à l’instar de mon père qui aurait eu cette année exactement 100 ans.
 
En effet, il a peint sur le motif, à l’âge de 24 ans (la date sous la signature en atteste), cette toile dont je vous joins la photographie. Elle représente une flottille de chaloupes dans le port, qui attendent de repartir à la mer pour pêcher.
 
 
Je dois avouer que j’ai longtemps ignoré ce qu’étaient ces bateaux, n’ayant pas posé la question à mon père, pensant qu’il s’agissait simplement des vieux thoniers à vapeur qui avaient depuis disparu. Evidemment, comme les gens de ma génération, je ne connaissais de ma jeunesse que ces derniers, avec leur proue évasée si caractéristique.
 
C’est Alba qui a créé « le choc ». Voilà ce qu’étaient réellement ces embarcations!
 
Elles étaient donc encore en service en 1946, comme semble l’indiquer la date. On voit en fond de toile la faible densité de constructions, du moins si mon père n’a pas chercher à « enjoliver » le décor.
 
Ma gratitude va donc au chantier et à tous les acteurs de cette reconstruction, non seulement, et surtout, pour avoir redonné vie à une chaloupe mais, à titre personnel, pour m’avoir donné un sens à cette peinture paternelle.
 
Avec toute ma considération,
 
Henri BELLAY «